J7: câlins et sourires

Vingt-quatre heures de passées et déjà, tellement de changements... Je tente de rester zen face à l'inconnu, même si ce n'est pas toujours facile. Que faire, comme cette nuit, lorsque mon bébé se réveille en hurlant? Le changer, lui proposer un bib' (refusé) et puis lui faire un gros câlin pour le calmer. La peur, sans doute. Il faut bien que mon petit bonhomme évacue l'angoisse liée à ce changement de vie. Ses pleurs n'ont duré qu'une dizaine de minutes (je sais, j'ai quand même de la chance...) mais c'est dur de le voir dans cet état.

Au réveil, par contre, le soulagement. Déjà, il a bu son bib'. Et oui, il m'a fallu 24 heures pour comprendre qu'il ne le boit que couché, comme il a appris à l'orphelinat... Et puis sa couche était pleine (le lit et mes bras aussi, d'ailleurs. Mais c'est de ma faute: j'ai qu'à apprendre à bien mettre une couche...), une première depuis que nous sommes ensemble (une maman se réjouit de si peu de choses...). Et toute cette deuxième journée ensemble a été faite de ces petits bonheurs qui font qu'une vie à deux se construit doucement.

Avec les deux autres familles actuellement à Hanoï (Nathalie, Frédéric et Capucine sont repartis hier soir), nous sommes allés dans une sorte de parc de loisirs prisé des Vietnamiens. Avec piscine, Spa et zoo. Deuxième long trajet en voiture pour Célestin. Et mon fils a été adorable: il est resté sur mes genoux, regardant la route avec attention. Avant de s'endormir dans mes bras (j'en ai profité pour dormir aussi...). Ensuite, la poussette, ça l'éclate. ça, ça me plait beaucoup aussi. On va pouvoir se promener ensemble.

Bon, la première expérience du couvre-chef, en revanche, il a moins aimé. Mais les doudous sont toujours là pour le rassurer (je lui ai donné le jour de notre rencontre et il veut toujours en avoir un avec lui). Et la super sucette rose aussi (il ne la lache que lorsqu'il voit un truc de bon approcher de sa bouche...).

Une des rares photos sans ladite affreuse sucette. Et dire qu'Arthur lui a donné une des siennes, une super sucette bleue de compet'... Mais Célestin n'en veut pas. Je la laisse quand même dans le lit, des fois que, sur un malentendu...

Et puis, en plus des doudous, mon fils a Super-mamy qui veille au grain. Dès que maman a besoin d'aide, elle est là.

Et surtout, aujourd'hui, j'ai eu droit à mes premiers vrais câlins et sourires. Comme lorsque je lui ai donné son premier livre. Il a adoré! Je lui ai dit que sa chambre en était pleine (de livres) et ça la fait rigoler.

Au retour en voiture, ce soir, Célestin n'a pas quitté mes bras. Un adorable petit bonhomme, qui n'a même pas ralé que maman ait oublié de lui donner un goûter (mère indigne, va...). Et ce soir, au diner, menu encore très "rock'nd roll". La bouillie? Refusée. Le bib' aussi. Qu'est-ce qu'il a mangé, mon p'tit coeur? Et bien, comme maman, malgré ses cinq dents. Du riz, des ptits bouts de crevettes, un petit suisse à la fraise et une briquette de lait au chocolat. Pas très orthodoxe, mais c'est ce qu'il voulait. Et maman a déjà compris un truc: quand Célestin veut, il veut. Il tiendrait pas de sa mère, ce petit-là?