Dernières heures de l'année 2008

Une année s'achève aujourd'hui. Dans quelques heures, 2008 sera finie. Une année, c'est à la fois très long et très court. 2008, pour moi, aura été l'année de mon changement de vie. Même si BB me fait attendre, il s'est passé tellement de choses durant ces douze mois...
J'ai eu l'agrément il y a un an à peine: c'était le 8 janvier, pour bien commencer l'année. Sans attendre, six jours plus tard, j'envoyais mon dossier à Destinées. Et le 2 mars, premier coup de fil de S.A., l'ange gardien destinéen de mon bébé: il me donnait rendez-vous pour le 11 mars. Mon meilleur ami a dû m'accompagner, car j'avais été opérée d'un pied un mois avant et j'étais encore en arrêt maladie, incapable de conduire jusqu'à Nancy... je suis ressortie de l'entretien très dubitative. Normalement, je suis quelqu'un de positive mais là, je n'y croyais pas. A tel point que le lendemain, j'ai envoyé mon gros dossier pour le Mali...
Et puis, onze jours plus tard, le 22 mars, alors que je passais le week-end de Pâques chez mes parents, premier coup de fil magique, le deuxième de S.A., pour m'annoncer que mon dossier était accepté par Destinées. J'étais tellement sous le choc que j'ai mis du temps à y croire vraiment. En fait, je n'ai réalisé que c'était vrai que le jour de la première réunion de mon groupe de mars, le 12 avril.
Ensuite, la préparation du dossier et de l'appartement. Sans attendre, j'ai fait refaire la chambre de bébé et la salle de bain. Et depuis, au fil des mois, j'accumule les affaires du bébé grâce aux copines et aux cousines. Et j'organise ma vie pour que tout soit prêt à son arrivée. Mon chef a accepté mon passage à 80%, ma direction de me laisser prendre un mois de congés pour partir au Vietnam, BB est inscrit chez la nounou pour septembre... Cette fois, tout est bon. Ne manque que l'essentiel: le coup de fil magique qui m'annoncera où est mon bébé et quand je peux aller le chercher. Alors ce ne sera pas pour 2008 (à moins d'un miracle...) mais pour 2009. Je ne vais pas dire que ça ne me fait rien car depuis un mois, l'attente est assez dure. Mais ce n'est pas grave. Moi, je suis prête, mais mon BB ne l'est peu-être pas encore. Il me rejoindra lorsqu'il le décidera.

Le Père Noël est passé chez Elisabeth

ça y est: ce dernier Noël sans Bébé est passé. Moi qui d'ordinaire adôôôre cette période de l'année, je l'ai pour une fois complètement zappée. La magie de Noël n'a pas agit cette année... Pas grave, ce sera pour l'an prochain, le premier avec Bébé. J'avais choisi de travailler, pour être sûre d'être dispensée l'an prochain et pouvoir ainsi rentrer fêter Noël en famille (toute la famille vit à 500 km de chez moi...). Du coup, ça m'a occupé. Et puis ma cousine Kiki, son mari et leur loustic (Loïc, deux ans et demi, beau comme un coeur) sont venus passer quelques jours chez moi, c'était sympa. Ils sont partis ce matin et il me reste encore quatre jours de boulot avant de rentrer dans mon Berry natal pour fêter Nouvel An en famille. Le plus dur est fait.
Et puis une bonne nouvelle est arrivée ce matin. Le Père Noël de Destinées est passé avec un peu de retard chez une camarade de mon groupe de mars: Elisabeth, l'autre solo, a appris ce matin qu'elle est maman d'une puce née le 26 octobre et qui se trouve à Phu Tho. Je suis super contente pour elle. Cette belle annonce signifie aussi que les attributions repartent... Car depuis le début du mois, nous ne sommes qu'à deux... Et nous sommes semble-t-il encore trois famille de mars en attente...

Retour dans l'Est... et sur la toile

Le week-end est fini, il est temps de retourner au bureau. J'ai bien profité de ma copine Cécile et du Nord de la France. Changer d'air de temps en temps, ça fait du bien. Surtout que comme l'ordinateur de Cécile a grillé, j'ai été totalement déconnectée du monde moderne durant quatre jours. Et finalement, c'est pas mal. J'ai oublié mon téléphone muet et j'ai super bien dormi!
Mais bon, j'étais tout de même contente de rentrer ce soir, de retrouver ma bestiole à poils (qui s'est installée à un mètre de moi et ronronne comme une batteuse depuis mon retour...) et puis mon ordi...
J'ai ainsi vu que je ne suis pas la seule à guetter le téléphone (mes collègues d'avril commencent visiblement à stresser...), à réfléchir au prénom de la crevette (Paula, tes réflexions m'intéressent, je suis toujours dans le flou...) et puis j'ai revu les beaux visages de princesse Naëlle et de ses soupirants Aurélien et Gaëtan. En attendant les prochains p'tit bouts...
Et puis je n'ai rien manqué ce week-end. Pas de nouveautés sur la planète Destinées. Peut-être avec le Père Noël?

Long week-end dans le Nord

Le téléphone ne veut décidément pas sonner. Des mesures drastiques s'imposent: partir loin de cet objet muet (en restant tout de même joignable, hein, faut pas pousser....) Alors voilà: aujourd'hui, je quitte l'Est de la France pour le Nord. Je vais passer un long week-end chez ma copine Cécile, à Arras, charmante bourgade des Ch'tits. Histoire de profiter un peu de ladite demoiselle et de me vider la tête avant les fêtes de Noël. Les dernières, j'espère, durant lesquelles je dois travailler... L'an prochain, j'aurai un ti-bout pour qui faire un sapin, une dinde aux marrons et plein de paquets multicolores.
Et puis j'espère qu'en mon absence, le téléphone va sonner dans d'autres familles destinéennes... Ce serait quand même le plus beau des cadeaux de Noël!

Ma bestiole à poils longs

J'en connais une qui est jalouse... Ben oui, c'est vrai, ça: Sylvie parle sans cesse de son Marabout alors que lui passe son temps à se cacher (y compris dans les murs, quand même!) tandis que moi, ma bestiole adôôôôre se coller devant l'écran de mon ordi lorsque je suis dessus. Ou s'allonger de tout son long sur mes mains (et par conséquent le clavier) pile poil quand j'écris. Tout ça pour se faire remarquer. Et moi qui parle même pas d'elle, pfff.
Alors voilà: je vous mets une belle photo de ma bestiole à poils longs. Elle s'appelle Zoé, elle a deux ans et demi et entre elle et moi, c'était pas gagné. Moi, j'aimais pas les chats. Et elle, chat sauvage qu'elle était, elle aimait pas les ordres... Bref, les débuts ont été difficiles. Surtout lorsqu'elle a commencé à faire ses griffes sur le canapé en cuir/les rideaux/les papiers peints. J'ai même eu l'idée - honteuse - à plusieurs reprises (oui, oui, j'avoue...) de la passer par la fenêtre (deuxième étage quand même). Mais au fil des semaines, on s'est adopté. Oui, adopté. Et pour moi, cette relation qui est née est une belle expérience. Maintenant, ma bestiole est là lorsque je rentre le soir et elle vient se blottir en ronronnant contre mon dos lorsque je me couche. Et puis Zoé m'a appris la patience, le lâcher prise et je trouve que c'est déjà pas mal. j'espère juste que mon BB l'aimera aussi...

J'aime pas les maths...

Autant être honnête: les mathématiques, ça n'a jamais été mon truc. Dès qu'il y a des chiffres, je suis nulle. Mais quand il faut... Il faut. Donc, cet après-midi, j'ai pris une feuille, mon courage à deux mains et j'ai commencé mon décompte. Décompte de quoi? bah, d'apparentements!
Sachant que toutes les familles du groupe de février de Destinées ont été apparentées, je n'avais qu'à compter celles de mars. J'ai donc repris les bonnes nouvelles une par une. Et comme Christine, maman de Kim, du groupe de février, a fait son calcul de son côté, j'ai pu confronter nos résultats. Les voilà, sous réserve que nous ne soyons pas passées à côté d'une bonne nouvelle...
Donc, dans mon sous-groupe de mars, nous sommes encore deux (les deux célibataires) à attendre. Les quatre couples ont eu leurs apparentements. Les premiers apparentés (le 19 octobre) ont été Rachel et Olivier, les parents de Thylane, née le 19 août et qui se trouve à Phu Tho. Même date de naissance pour la petite fille de P. et S., mais elle est à Vung Tau. Un petit garçon né fin octobre pour C. et K. et leur petite Lou. Et une petite soeur née le 2 octobre pour la fille de S. et JP. L'annonce date de ce week-end.
Dans le deuxième sous-groupe de mars (celui de Sylvie), quatre apparentements également. Deux petits garçons, l'un né le 19 octobre pour D. et V. (Bac Khan), l'autre le 1er septembre pour M. et H. Et deux petites filles, l'une née le 24 septembre pour P. et A.(Ha Nam) et l'autre le 17 juin pour Sylvie (Bac Khan). Il doit donc rester deux couples. A moins qu'une annonce manque à l'appel...
Donc, si mes calculs sont bons, il reste quatre familles de mars en attente (dont moi). Et si, pour compliquer mes calculs, la prochaine attribution était dans le groupe d'avril??

Et de deux bonnes nouvelles...

Presque deux semaines sans bonnes nouvelles sur la planète Destinées, c'est long! Mais - déjà? - deux formidables annonces sont tombées aujourd'hui dans le groupe de mars.
La première chez Rachel et Olivier: les parents de la petite Thylane, née le 19 août, ont appris hier soir qu'ils sont attendus au Vietnam pour le 21 ou 22 décembre. Ben... y'a plus qu'à préparer les valises! Félicitations aux parents vosgiens! Je suis impatiente de vous voir réunis tous les trois.

Et puis une autre nouvelle aujourd'hui, tout aussi formidable, pour une autre famille du groupe de mars: Sandrine et Jean-Pierre vont avoir une deuxième petite fille! Ils ont été apparentés à une fillette née le 2 octobre. je suis ravie pour eux!
Et bien, il reste à se remettre de tant d'émotions. Et poursuivre le décompte. Bon, ben, si je me trompe pas, on n'est plus que trois familles de mars à attendre...

Histoire de famille

Mon téléphone s'obstine à ne pas vouloir sonner. Alors pas le choix, il faut s'occuper. Du coup, je me suis enfin mise au boulot et j'ai attaqué ce week-end un travail que je repoussais depuis plusieurs mois. Ce n'est pas que je n'avais pas envie de m'y mettre. Non, c'est plutôt que je savais le temps que cela me prendrais. Ce qui se vérifie mais c'est pas grave, je suis sûre que le résultat sera à la hauteur du temps passé. Et puis, justement, j'ai le temps...
Alors voilà: j'ai commencé à écrire l'histoire de ma grand-mère adorée (et oui, c'est elle en petite berrichonne et avec le chat Mistigri dans les bras...). Son enfance, ses parents, sa rencontre avec mon grand-père, ses enfants... Le tout assorti de photos anciennes, que j'avais déjà passé un certain nombre d'heures à scanner. J'en suis déjà à une trentaine de pages, et ce n'est pas fini. C'est pour moi une façon de graver l'histoire de mes grands-parents. Pour ma grand-mère, pour moi, pour ma famille mais aussi pour mon bébé. Il ne saura peut-être jamais qui étaient ses parents biologiques, mais il saura d'où il vient, à travers sa maman. C'est aussi son histoire que j'écris.

Les parents de ma grand-mère.

Imaginez...

Mon téléphone n'a toujours pas sonné (même les copines n'osent plus appeler...), mais je suis redevenue "zen". Merci Sylvie et le vin chaud de vendredi... Il faut juste attendre et puis c'est tout. J'espère juste avoir un beau cadeau d'ici Noël... ET puis si c'est avant, tant mieux.
En attendant, j'ai envie de partager un texte que j'ai envoyé à mes amies il y a quelques mois, pour leur expliquer ce qu'est - aussi - l'adoption. C'est un passage du livre "L’enfant adopté dans le monde", de Jean-François Chicoine (auteur canadien spécialiste de l'adoption), que je trouve excellent.

Imaginez...
imaginez que vous êtes adopté en Tanzanie...
Votre nom est Julie ou Simon, et vous avez 14 mois. La Direction de la protection de la jeunesse du Québec vous a déclaré adoptable, car votre mère n’a pas les capacités nécessaires pour assurer votre sécurité et votre développement. Les travailleurs sociaux vous cherchent une famille adoptive québécoise depuis six mois, mais sans succès.
Une famille tanzanienne accepte de vous adopter, car ils ont toujours rêvé d’avoir un enfant blanc : ils sont si mignons ! Vous prenez l’avion avec une escorte et arrivez très fatigué, 20 heures plus tard, à l’aéroport de Dar Es-Salam, pour y découvrir enfin votre nouvelle famille. Deux dames en robe longue de couleur mauve s’approchent avec un homme en robe longue de couleur orange. Ils ont la peau très très noire et les dents très très blanches. Et ils n’ont pas de cheveux ! Ils ont de grands bijoux autour du cou et dans leurs longues oreilles. Avec eux, il y a quatre enfants avec la peau aussi noire et les dents aussi blanches... Que pensez-vous d’eux ?
L’escorte qui parle français doit repartir par le même avion et vous laisse là. Quelles sont vos émotions ? A l’aéroport, une foule bruyante composée de toute la tribu massaï chante, danse et fait de la musique pour vous accueillir. Êtes-vous touché et heureux ? Plusieurs personnes que vous ne connaissez pas, des enfants, des personnes âgées, des adultes, viennent près de vous, vous touchent, vous parlent. Comment vous sentez-vous ? Quelles sont les réactions de votre corps ? Avez-vous envie de rire ? De pleurer ? De vous laisser faire ? De vous sauver ? De dormir ? De vomir ? Les nouvelles mamans et le nouveau papa vous parlent en massaï. Comment savez-vous s’ils sont gentils ou non ? Comment comprenez-vous ce qu’ils veulent que vous fassiez ? Le soir même, ils vous servent un plat typique : l’engama, une bouillie composée de haricots avec une tasse de sang de vache bien chaud. Quelle est votre réaction ?
La première nuit, on vous fait dormir dans leur maison, nommée "enyang", sur un tapis à même le sol. Il y a des bruits inconnus qui viennent de la savane, il fait très chaud et très noir. Comment dormez-vous ? Le lendemain matin, une de vos nouvelles mamans jette votre T-shirt et vos pantalons. Elle vous habille avec une robe massaï nommée "rubeka", vous rase les cheveux et vous met un joli bijou de tête,
comme vos frères et sœurs. Êtes-vous reconnaissant et vous trouvez-vous beau ?
Quelques jours plus tard, une personne parlant français vous demande si vous êtes enfin heureux d’avoir une nouvelle famille / que lui répondez-vous ?

Un peu stressée...

Spéciale dédicace, en anglais, pour Sylvie maman d'Iris... Pour résumer mon état d'esprit du début de semaine.
D'ordinaire, je suis du genre speed-zen. J'aime bien que les choses bougent et j'ai du mal à rester inactive. Mais sans me faire des noeuds au cerveau (ni au ventre) pour autant. Mais tout change... Depuis dimanche, j'expérimente le stress du téléphone. Ben oui, quand il sonne, je fait des bonds et quand il sonne pas... Et ben je le regarde en me demandant s'il ne va pas sonner pile poil pendant que je suis sous la douche, en réunion de boulot ou que je dors à poings fermés. Résultat: douche rapide, portable laissé allumé en réunion et nuits très courtes. Rien de grave, hein. En plus, je me dis qu'il ne sonnera pas avant ce week-end... Voir le suivant. Et qu'il y a encore d'autres familles en attente avant moi. Et puis s'il sonne pas dans les jours à venir, je vais redevenir zen jusqu'à la prochaine annonce d'attribution dans le groupe de mars... ou d'avril! Il ne manquerait plus que je ne partage pas mon stress avec Christelle, Virginie et Gilles, Edeline et Nicolas et les autres...

Déferlante de bonnes nouvelles

Mais que de bonnes nouvelles ce dimanche! Une vraie déferlante... Entre les six familles qui ont appris qu'elles vont partir chercher leur bébé en décembre (dont Paule, la maman de Naëlle) et les attributions...
Ben oui, LES attributions. Sylvie sais depuis hier soir qu'elle est maman d'une petite Iris (perso, je vote pour ce prénom), mais un autre couple du groupe de mars de Destinées a aussi reçu le coup de fil magique: un petit garçon né le 19 octobre les attend à Bac Khan (comme la fille de Sylvie). Comme dirait Sylvie: champagne!
Et il va falloir garder en permanence une bouteille au frais, car ça n'arrête plus! Ce qui n'est pas pour me déplaire, même si j'ai déjà la tête à l'envers depuis l'annonce de Sylvie... Et là, avec l'annonce d'un autre apparentement, c'est réussi, je commence à stresser. J'ai sursauté toute la journée dès que mon téléphone a sonné, c'est pas bon signe...
Alors voilà, le "compte à rebours" a commencé. Nous ne sommes plus que quatre du groupe de mars, avant de passer au suivant. D'ailleurs, il est tout à fait possible que des familles d'avril soient apparentées avant celles de mars... Christelle, tu stresses aussi? Non, parce que je veux pas être la seule...