J-5 : dernier jour au bureau

Ce soir, j'ai dit au-revoir à mes collègues. Ma dernière journée de boulot... Ouf, tout est bouclé, je peux partir l'esprit tranquille de ce côté-là. Mais c'était quand même assez étrange, de me dire que je ne reverrais pas mes collègues avant début octobre (entre les vacances et le congé d'adoption)... J'ai beaucoup de chance, ils ont été formidables avec moi durant ces longs mois: compréhensifs lorsque j'étais un peu de sale humeur pendant l'attente (oui, ça m'arrive...) et si heureux pour moi de mon départ que leur joie a ajouté encore (si c'était possible...) à mon bonheur.
Avant de quitter ma ville de travail, je suis quand même allée faire un tour dans la superbe collégiale de Thann. Celle, peut-être, qui a porté bonheur à mon Thanh (étrange, cette coïncidence du prénom. Mais on me répondra qu'un bébé sur trois s'appelle Thanh, au Vietnam)... Chacun ses croyances. Mais, hasard ou coïncidence, j'ai mis les pieds pour la première fois, il y a quinze jours aujourd'hui, dans cette si belle église.
C'était la veille des quinze mois de mon fils. J'étais un peu triste. Alors ce jour-là, j'avais allumé deux cierges: l'un pour souhaiter tout le bonheur du monde à mon fils (bonheur dont j'espère faire partie...) et l'autre pour ma petite soeur et son chéri, qui attendaient une réponse très importante (savoir s'ils allaient pouvoir acheter la maison de leur rêve). C'était donc le 12 juin et ce vendredi-là, je n'avais aucun espoir de partir vite rejoindre mon bébé.
Mais le lendemain, jour des 15 mois de mon fils, ma soeur a eu sa bonne nouvelle. Et trois jours plus tard, mon coup de fil magique pourtant totalement inespéré. Hasard ou coïncidence? Je ne sais pas. Mais je suis retournée allumer plusieurs cierges aujourd'hui, deux semaines après. Pour mon fils, pour ma soeur, mais aussi pour les familles qui attendent depuis longtemps aussi ce fameux coup de fil. On ne sait jamais... Il suffit parfois d'y croire très fort.