Coupez!

Me suis pas dégonflée... ça y est, j'ai plus de cheveux.
Ils sont aussi courts que lorsque j'avais dix ans et que les gens me prenaient pour un garçon... Je les avais plus jamais eu courts depuis (vingt ans déjà...).
Et pour être honnête, je n'avais pas l'intention de couper si court ce matin mais le coiffeur a eu l'air d'adooooorer lorsque je lui ai dit de faire ce qui lui semblait le mieux. Il a aussitôt chopé ses ciseaux et en moins de cinq minutes, il avait tout taillé! Même pas eu le temps de dire ouf. Et après, couleur chocolat au lait ("d'automne", pour reprendre ses mots) pour masquer les cheveux blancs (tu as raison Christine, c'est pas très bio tout ça... j'ai pas eu, non plus, le temps d'y réfléchir...)
Alors voilà, c'est fait. Ne reste plus qu'à s'y habituer. Mais je me sens déjà plus légère.
Non pas que je considère que pour être une maman, il faut avoir les cheveux courts, hein Sylvie? Hein Paula?
C'est juste que cette envie correspondait pour moi à tourner une page. Symboliquement, je change de tête avant de changer de vie (je la joue pas psy, c'est juste pour expliquer cette décision brutale qui n'a rien, non plus, d'existentielle...)
Du coup, j'ai plein de barrettes, pinces, chouchous, appareil à défriser et autres accessoires à cheveux à virer de la salle de bain. ça fera de la place pour les affaires du loupiot.

Est-ce que ça me va? Je sais pas. Les copines vues aujourd'hui ont eu l'air d'apprécier le changement (ont-elles été honnêtes?). Pas Jeanne: c'est la fille d'une amie (elle a six ans), que je suis allée chercher à l'école ce soir. Elle ne m'a pas reconnue de suite (bon, c'est vrai, ce n'était pas prévu que je vienne la chercher) et n'a pas caché sa désapprobation. Mais elle s'est voulu rassurante: elle m'a dit que ça allait repousser et que c'était pas grave. Et ça, c'est bien vrai. Mais ça occupe!